
La stratégie de l'Union européenne (UE) en matière de nanotechnologies vise principalement à combler le retard accusé par rapport aux Etats-Unis et à l'Asie. Les risques sanitaires posés par la commercialisation des nanomatériaux sont une préoccupation récente de la Commission européenne.
Celle-ci a, jusqu'à présent, estimé qu'il n'est pas nécessaire d'adopter un instrument législatif spécifique pour les nanotechnologies. Un avis qui n'est partagé ni par le Parlement européen ni par le mouvement syndical européen. La Confédération européenne des syndicats souhaite que l'UE adapte le cadre législatif communautaire sur base du principe de précaution. En effet, si les nanotechnologies représentent une opportunité économique que l'UE ne peut ignorer, leur développement en dehors de tout cadre réglementaire inquiète fortement le monde syndical compte tenu des risques sanitaires que posent certains types de nanomatériaux.
Dans cette publication, Aida Ponce, chargée de recherche à l'ETUI, ne se contente pas de dresser un état des lieux de la politique européenne dans ce domaine, elle explore également les questions éthiques et sociales liées aux nanotechnologies.